L'expérience du Nanowrimo vécue par...Clarinette

Le 5 novembre 2016, j’assiste à mon premier atelier d’écriture avec Arts et Lettres, animé par Isabelle.

Elle nous parle du NANOWRIMO, National Novel Writing Month, défi d’écriture  dont le but est d’élaborer un récit de 50 000 mots, soit environ 175 pages, entre le premier et le trente novembre.

 

La forme est libre et il n’y a pas d’enjeu de qualité : précise-t-elle, mais il faut que le récit se « tienne ». Cela représente environ deux heures de travail quotidien, soit six pages par jour. Après m’être rapidement interrogée intérieurement je décide de me lancer dans cette aventure  qui représente un excellent « déclencheur » pour moi.

 

 Dès le lendemain, je m’installai devant l’ordinateur, choisis ma police préférée et me posai la question :

« Par où commencer ? ». Ayant participé à d’autres ateliers d’écriture dans le passé, j’avais toujours eu l’envie de rédiger des souvenirs, plutôt sous forme de « nouvelles » mais je me heurtais toujours au même écueil : la difficulté d’écrire, « seule », chez moi. Alors, pour me lancer, cette fois, je choisis de partir de ce que j’avais fait, découvert, décrit, depuis…mon départ en retraite !

C’est là que je ne fus pas très honnête car je pris des textes dont je disposais déjà, certes écrits par moi, sauf le tout premier : « discours d’un collègue et ami pour mon départ en retraite », suivi de ma réponse rédigée en vers et illustrée musicalement.

Puis je décrivis ma « découverte de l’écriture » et retrouvais avec étonnement les textes rédigés en atelier  entre 2007 et 2010. Je poursuivis par mes expériences de relaxation et de méditation avec une compagne d’écriture. Cette dernière m’apprit comment « prendre du temps pour moi ». Elle anime des stages de ressourcement auxquels je participe : en Normandie, en pays giennois, en Provence, …

Je les décris avec force détails car ils m’ont passionnée. Ce sont toujours des séjours conviviaux avec un partage d’activités en relation avec la nature et le patrimoine régional. L’amitié et la bienveillance y sont reines, les partages et les liens sont forts. Le dernier stage se déroule en octobre 2016 en terre corrézienne, dans mon chalet où il est prévu (depuis un an) que j’accueille cinq personnes pendant une semaine.

C’est là que je me suis réellement lancée dans le Nanowrimo, le vrai,  car il m’a fallu me jeter à l’eau : il m’était impossible de continuer si je taisais ce qui m’habitait pendant la préparation de ce séjour, d’avril à septembre et son vécu en octobre : la maladie puis le décès de mon frère, survenu le 28 septembre 2016.

Alors j’ai raconté ces six mois douloureux. Je voulais le faire pour apprendre à les tenir à distance, ou, tout au moins les considérer avec un peu de sérénité. L’écriture n’est-elle pas une thérapie utile dans un travail de deuil ?

 

En cours de route, j’ai douté, demandé son avis à Isabelle …

Elle m’a conseillé de me concentrer sur la production de texte, sachant qu’il serait possible de le reprendre et le restructurer après le 30 novembre ». Certes, l’important c’est d’écrire.

 

Le 29 novembre, j’arrête tout, l’émotion me submerge, il faut que je fasse une pause. J’en informe Isabelle.

Je reprendrai en janvier 2017 en reprenant cet écrit, en le complétant, le restructurant .

J’ai écrit 120 pages (plus de 50 000 mots), mais ce que j’ai fait ne correspond pas à l’enjeu du nano.

 

Cependant cette expérience m’a confortée :  je me sens désormais capable de me lancer dans l’élaboration d’un vrai projet d’écriture,  Nanowrimo 2016 aura joué le rôle de catalyseur. J’y ai pris du plaisir, même si je me savais à la marge !

 

Je recommencerai l’année prochaine, en toute honnêteté cette fois, et je m’en réjouis à l’avance.

Mais je pense nécessaire d’y réfléchir avant la date fatidique du 1er novembre 2017 !

 

Clarinette

Maisons-Laffitte, 11 décembre 2016

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